Dossier Muscle car
Aux USA la voiture de papa se meurt, la jeunesse ne veut pas de ces énormes dinosaures hors de prix. La mode est aux course de dragster, et les jeunes américains ont soif de vitesse pure. John Z De Lorean (oui le papa de la voiture du même nom) attentif à leurs doléances, va leur inventer un nouveau type de voiture, les muscle cars. A l'époque chez Pontiac, celui-ci a l'idée de greffer un énorme moteur sur un coupé. La Tempest GTO voit le jour en 64, (ainsi nommé pour provoquer Ferrari), pour 3 000 $ la GTO était livrée avec 325 ch. Succès commercial oblige la concurrence réagi, les constructeurs américains vont alors se livrer une guerre de puissance de moteur, et de liste d'options racing pour leur véhicules. Mais la guerre n'était pas que commercial, dans la rue chacun défendait avec ardeur SA muscle car, à grand coup de 400 M départ arrêté. Observons quelques modèles phares.
La Plymouth Road Runner (bip. bip pour les français), inconnue en France, cette voiture est tout simplement la Muscle car la plus vendue. Pour moins de 3 000 $, la Plymouth affichait: un V8 de 335 ch, une boîte mécanique 4 vitesses, des suspensions dures et des pneus taille basse. Pas assez!!! Vous pouviez toujours acquérir la démentiel Superbird, version Nascar de la Road Runner vendue avec le célèbre moteur Hemi de 425 ch. Peut être la plus radical des muscle car, par son moteur, et son look sans compromis. Rapatrier se jouet vous coûtera aujourd'hui la bagatelle de 150 000$.
La Ford Mustang Boss 302. dans les années 65 la mustang n'avait de sportif que l'allure, en effet le gentil 6 cylindre n'avait pour but que la ballade, la voiture devait plaire à tout le monde et surtout à madame. seulement son concurrent Chevrolet va lui, faire évoluer son pony car, la Camaro, en la transformant en méchante muscle car, avec la version Z28 (400 ch). Ford se doit de réagir, tout d'abord avec les Mach 1, puis bien vite avec la BOSS 302. Look et moteur démoniaque, la Boss n'amuse pas la galerie, bien que bloqué a 7000 tr minutes (fiabilité oblige), la voiture demande à être poussé et EXIGE une conduite sportive. C'est la voiture du Bad Boys.
La Pontia Firebird SD-455, Pontiac a ouvert le bal, c'est a lui de le refermer. En effet la Firebird est la dernière vrai muscle car, c'est un pied de nez à la bonne morale que lance Pontiac. Les assurances étant entrées en guerre contre les gros moteurs en les surtaxant, la Firebird et c'est 370 ch vont donc s'adresser aux bourses les moins frileuses. Mais le contexte économique va donner le coup de grâce à ces derniers fauves. La guerre du Kippour en 73, le Vietnam et enfin les écologistes qui font voter la loi d'une consommation inférieur de 10l/100km, vont définitivement classer les muscle cars comme hors la loi.
L'industrie automobile américaine bien incapable de répondre à ces nouveaux critères, va rapidement s'effondrer laissant la place au Tsunami Japonais. Les prochaines muscle cars seront lourdes, avec un manque de chevaux flagrant et aucune fiabilité. Le mouvement de conservation va alors voir le jour. Frustré des nouvelles américaines, bon nombre d'amateur de vrai muscles américaines vont amoureusement conserver leurs vieux modèles. Il faudra attendre la Dodge Viper en 92, pour voir renaître de la magie chez les firmes U.S. Preuve de cette longue disette, tous les modèles revival que l'on nous offre a l'heure actuel. Certes ceux-ci sont plus sages en performance et en comportement, mais ils ont su garder ce look unique de voitures pulpeuses et siliconées. Une vraie image de l' amérique.
Quelques films avec des Muscle cars:
-Le plus connu, BULLITT mettant en scène une monstrueuse Dodge Charger R/T 68 noir, poursuivant la Mustang de Steve McQueen. Détail, Ford avait refusé de donner des mustangs pour le film, vexé Steve McQueen fait enlever tous les signes distinctifs de la marque Ford ou Mustang posés sur la voiture. Il lui rajoute des nouvelles jantes ainsi qu'une peinture spécial, il ne veut pas que l'on puisse identifié la voiture. Loin de faire une contre pub, la mustang ainsi épuré de tout artifice va devenir une version spécial, qui fera le bonheur de Ford.
-La grande casse (gone in 60seconds) 1974, la plus longue course poursuite de l'histoire du cinéma, on en vient a prier pour qu'elle s'arrête. Mon dieux que ce film est ennuyeux, mais pour tous les amateurs de Mustang Boss il reste un classique. A noter son remake avec Nicola Cage en 2000.
-Point limite zéro 1971 (Vanishing Point), un très bon road movie psychédélique, mettant en scène une très belle Dodge Challenger blanche, Tarantino lui rendra hommage dans "Boulevard de la mort".
-Un peut de chauvinisme avec tout d'abord, "Le marginal" où Bebel conduit une mustang vilainement customisé Bullitt. La course poursuite reste tout de même très intéressante. Et pour finir, "The Driver" film américain de 78 mettent en scène une Pontiac Trans Am. Quel rapport avec la France? L' actrice du film n'est autre qu' Isabelle Adjani.
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